1.24.2011



Surfaces

Djordje Grimminck (Hollande)

Exposition : 29 janvier au 17 février

Vernissage : 29 janvier à 17 h

À quel moment une œuvre d’art prend-elle sa forme la plus pertinente, est-ce au moment du concept, du processus de création, ou est-ce son impact sur le spectateur qui compte?

Grimminck pose cette question fondamentale en présentant des monochromes tirés de surfaces de travail choisies. Ici, la trace prime sur le résultat. La nuance se trouve dans les détails, les criblures, les coupures. On voit les sillons dans un champ avant les semences ou après la récolte, mais jamais les champs eux-mêmes, dans leurs couleurs et leur emphase.

Le fruit de son travail, l’esthétique même de celui-ci, se situe avant tout dans l’absence, dans la supposition.

Les œuvres créées sur sa surface de travail sont fréquemment modifiées, détruites ou abandonnées pour ne garder que l’espace de travail comme seul résultat du processus.

Ces morceaux de table au mur rappellent Kosuth et ses différentes représentations conceptuelles de la chaise. Or, Grimminck ne souhaite pas que l’on en reste là. Il souhaite que dans l’absence rayonne l’essence de son travail. Les détails donnent juste assez d’information au spectateur pour que son œil accroche, au fil des monochromes, sur quelque chose d’inconstructible.

Adapté du hollandais par Anne Lestang-Ruïz

Djordje Grimminck vit et travaille à Amsterdam. Il présente son travail depuis quelques années sous un pseudonyme et commence à le présenter à l'étranger (Allemagne, Autriche) cette année.

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