8.20.2012

Sabrina Desmarteau - Expo 67


Recomposer les espaces et réactualiser les lieux
Catherine Barnabé

En intitulant son projet Expo 67, Sabrina Desmarteau nous rappelle le caractère historique des compositions architecturales présentées, elle insiste sur leurs anciennes fonctions plutôt que sur leurs nouvelles. Ces survivances nous indiquent qu’un passage a eu lieu, que ce que l’on croyait connaître a une histoire autonome. Elle nous montre ce qui reste, nous confronte au présent de ces vestiges auxquels elle supplée au discours actuel la mémoire du lieu.

Terre des hommes
L’exposition universelle de Montréal en 1967, sous le thème Terre des hommes[i], fut pour la ville l’occasion de profiter d’un rayonnement international, mais plus encore, d’une croissance économique et culturelle. En six mois, l’événement a accueilli cinquante millions de visiteurs et généré des revenus de plus d’un milliard de dollars. La superficie de l’Île Notre-Dame a doublé ; l’Île Sainte-Hélène fut créée grâce aux résidus provenant de la construction du métro, inauguré pour l’occasion quelques mois avant le début de l’expo ; Habitat 67, où logeaient les dignitaires de passage, a aussi pris naissance. Les Montréalais, et les Québécois, ont découvert le monde avec cet événement d’envergure qui s’est déroulé durant une période effervescente pour le Québec où la Révolution tranquille amena rupture et changement au sein de la société contemporaine. Avec ses soixante-deux pays invités et ses quatre-vingt-dix pavillons, le développement fut aussi architectural et urbain. De tous ces pavillons, six sont encore aujourd’hui en activité : États-Unis, Canada, France et Québec, Corée, Jamaïque et Tunisie. C’est ceux-ci que Sabrina Desmarteau a choisi de représenter pour cette exposition. Avec ce projet, l’artiste continue de développer le thème de l’environnement bâtit, elle l’avait fait précédemment avec sa série sur le métro de Montréal (2009-2010). Cette fois, elle travaille autour de structures architecturales, de leur héritage urbain et de leur réactualisation. Elle propose de voir comment ces compositions peuvent, sur la toile, construire un nouvel espace et permettre un travail des lignes et des géométries.

Des espaces picturaux
Sabrina Desmarteau ne fait pas que reproduire des bâtiments, elle construit dans ses œuvres des espaces architecturaux qui sont à la fois des vues de l’intérieur et de l’extérieur, des plans d’ensemble et des plans rapprochés, figuratifs et abstraits. Les limitations physiques des structures sont déjouées par le traitement qu’elle propose, elle suggère des combinaisons impossibles en déconstruisant les logiques spatiales.  Ses compositions de lignes tissent de nouveaux liens entre les éléments des structures, permettent de voir les constructions d’un angle géométrique avec un traitement esthétique graphique. Ainsi, elle crée des espaces qui se révèlent être des dispositifs spatiaux. De nouveaux espaces qui n’existent autrement que par sa recomposition, qui proposent une vision multiple, à la fois partielle et entière, précise et générale.

Les lieux anthropologiques et leurs fonctions
Le rapport qu’entretient Sabrina Desmarteau avec l’espace de la ville, précisément de Montréal, se concentre pour l’instant sur le paysage urbain qui a émergé dans les années 1960. Mais pourquoi représenter des structures architecturales nées il y a presque cinquante ans ? Pourquoi proposer des œuvres qui reprennent ces icônes ? Par nostalgie ou par devoir de mémoire ? Ou plutôt car ce sont des lieux qui ont appartenu à un pan important de l’histoire, qui ont contribué à définir une appartenance au territoire, une certaine identité. Ces lieux sont alors à la fois historiques, identitaires et relationnels. Des lieux anthropologiques, au sens où l’entend Marc Augé[ii], qui sont des constructions concrètes et symboliques de l’espace. Historiques, ce ne sont pas des lieux de mémoire puisqu’ils sont encore actifs, ont été réactivé par de nouvelles fonctions, mais portent toujours les traces des événements passés. Nous vivons dans leur histoire, puisqu’en plus de s’inscrire dans l’espace, ils s’inscrivent dans la durée : le temps est vaincu, l’histoire n’est pas oubliée. Les événements de l’Expo 67 ont participé, dans le contexte socio-politique de l’époque, à voir naître l’identité d’un peuple, ou sa renaissance, certainement son ouverture au monde qui eue des retombées jusque dans la reconsidération des valeurs et des aspirations. Les lieux qui en ont émergé se sont, par ricochet, inscrits dans cette quête identitaire et marqués d’une appartenance. La relation se présente aussi comme critère pour considérer un lieu comme anthropologique. Celle-ci se définit par les échanges qui s’y produisent, par les éléments qui y cohabitent, dans ce cas précis, sans doute relié à l’aspect identitaire, les rencontres qui ont eu cours durant l’expo, mais aussi maintenant dans les nouvelles fonctions qui réactivent sans cesse ces critères. Permettant aux structures architecturales de survivre et de ne pas être uniquement des bâtiments, de ne pas être que passage, ou non-lieux, dans lesquels rien ne perdure, aucune prise n’est possible, mais plutôt de participer à l’histoire et au monde dans lequel ils sont posés. Le choix de s’attarder aux reliques de l’Expo 67 n’est donc pas vain, il conduit vers une relecture, voire questionne les événements historiques et leur rayonnement actuel. Ces lieux, témoins, mais plus encore, témoins devenus icônes, sont aujourd’hui toujours les emblèmes de Terre des hommes, en plus d’avoir de nouvelles fonctions, ce qui contribue à ce qu’ils participent d’une histoire contemporaine tout en soulignant le passé. Aujourd’hui, les pavillons de la France et du Québec, situés à proximité l’un de l’autre, sont devenus le Casino de Montréal ; celui des États-Unis la Biosphère ; le pavillon du Canada accueille les bureaux administratifs de la Société Jean-Drapeau ; celui de la Tunisie un restaurant ; celui de la Jamaïque est disponible pour la location et du pavillon de la Corée il ne reste que la structure. Leurs nouvelles fonctions économiques ou culturelles n’atténuent pas l’image historique, elles permettent plutôt de se souvenir tout en insufflant une seconde histoire.

Les œuvres de Sabrina Desmarteau, en plus d’être un travail de réactualisation de symboles dans une perspective anthropologique, en est un sur la composition d’espaces picturaux. En transposant sur la toile ces lieux en de nouveaux espaces, elle leur induit une dimension esthétique. Elle déconstruit les formes architecturales, permet une dissolution du plan, un éclatement de la géométrie. Il suffit alors de recomposer les structures. Il s’agit de participer à la création d’images symboliques. Visiter ces lieux et leurs nombreuses couches narratives.

[i] Titre d’un roman d’Antoine de St-Exupéry de 1939.
[ii] Augé, Marc. 1992. Non-lieux : introduction à une anthropologie de la surmodernité.
Paris : Éditions du Seuil. 149p.









Expo 67
1 au 30 septembre 2012 Vernissage : samedi 1 septembre 14h


Du 1 au 30 septembre 2012, Espace Projet présente en exclusivité les plus récentes œuvres de Sabrina Desmarteau, Expo 67. Avec cette nouvelle série, elle s’intéresse au développement architectural, urbanistique et culturel de Montréal par le biais de l’exposition universelle de 1967. En effet, cet événement engendra la construction de structures urbaines importantes, il contribua aussi au déploiement de la ville sur la scène internationale et permit une ouverture sur le monde. Avec cette série, l’artiste continue ainsi à explorer l’architecture montréalaise des années 1960 comme elle l’avait fait avec la précédente qui portait sur le métro de Montréal. Cet intérêt pour l’histoire de la métropole, et en particulier son développement urbain, engage une réflexion sur notre rapport à l’environnement bâtit et sur ce qui en reste à travers le passage du temps. La série présente les six pavillons toujours existants et en activité. Les compositions de Sabrina Desmarteau proposent un regard reconstruit sur les structures architecturales; quelques éléments particuliers sont reconnaissables, mais l’esthétique procède plutôt du plan et de la géométrie.



Diplômée du baccalauréat en arts visuels et médiatiques de l’UQAM, Sabrina Desmarteau vit et travaille à Montréal. Son travail solo a été vu depuis 2010 à la galerie Espace Projet.
 – sabrinadesmarteau.com –

7.24.2012


Magasin 2                                       Expo-vente de design

Du 1 au 26 août 2012
5 à 7 d’ouverture le 1 août

Suite au succès de l’an dernier, Espace Projet récidive avec son expo-vente estivale ! Cette année, le mot d’ordre est brut : essences et matières non transformées ou recyclées, bois, aluminium, papier, textiles …  Les créateurs provenant de différentes sphères du design vous proposent des pièces uniques et abordables. Ainsi, vous pourrez vous procurer du mobilier,  des luminaires, des objets utilitaires et décoratifs, mais aussi des sérigraphies, des livres d’artistes, des vêtements et des sacs à mains.









Avec, entre autre, Atelier Aubertin, Violaine Tétreault, Marie José Gustave, Oscar Mendoza, Maryline Scaviner, Sophie DeBlois, Laurent Sasiela, Julie Ledru, Iris Sautier, Gabrielle Warren, Monsieur Burns, Céline Huyghebaert, Angora, Caroline Dejeneffe, Josiane Saucier et Marco Landry.

Une partie des profits générés ira directement à Espace Projet afin d’assurer la pérennité de la galerie et nous permettre de continuer à encourager les artistes en début de carrière. 

6.28.2012

Alice Jarry, en collaboration avec Christian Pelletier


  Récurrences






7 au 29 juillet 2012
Vernissage : 12 juillet 18h

Du 7 au 29 juillet 2012, Espace Projet présente une exposition d’Alice Jarry en collaboration avec Christian Pelletier. L'installation, qui allie sérigraphie et électronique, explore le rôle de l'outil et du geste imprimé comme seuil d'émergence d'une singularité à priori imperceptible à l'échelle papier.  Une raclette électronique récolte des données d'impression telles que la position et l'inclinaison de l'outil, la pression variable du corps et des mains, les répétitions de mouvements et la durée d'impression. Ces données sont ensuite transformées par programmation afin de générer des formes et des animations qui dans un processus itératif,  sont réimprimées et projetées sur les surfaces. L’exposition comprends des œuvres sur papier et des projections interactives opérées par la manipulation de la raclette. En jouant sur un mode de fonctionnement qui redéfinit le procédé de la technique, le projet déploie des systèmes de représentation du geste imprimé et aborde  la sérigraphie comme un processus d’accumulation et de transfert des matérialités en corrélation.

Une activité de médiation culturelle aura le samedi 14 juillet à 14h. Les gens sont invités à venir assister à une conférence en compagnie des deux collaborateurs qui nous expliquerons leurs parcours, leurs pratiques et leurs méthodes de travail. Ensuite, un atelier de sérigraphie aura lieu avec Alice Jarry. 


Récurrences



Alice Jarry pense la sérigraphie moins comme un processus d’impression que comme la superposition, l’assemblage, l’accumulation de formes et de motifs, comme un travail modulaire de l’espace du papier. Elle a l’habitude de concevoir des pièces uniques, elle ne fait pas d’éditions, créant plutôt des œuvres singulières qui reprennent parfois des motifs ou des images semblables, qui se déclinent sous des formats ou supports divers. Déjà, ce processus semble contraire à l’idée même de la sérigraphie qui permet la reproduction d’une œuvre sur papier souvent en plusieurs exemplaires. Elle s’intéresse depuis longtemps aux relations entre les systèmes analogiques et numériques. Ses récentes expérimentations interrogent justement les limites du procédé sérigraphique dans la composition d’une œuvre singulière, ou ses possibilités, en utilisant l’électronique pour en étudier la mécanique. Alice questionne le caractère séquentiel du processus tout en en déployant les formes, révélant le geste en débordant du cadre. Les sérigraphies sont mises en espace comme des installations. Elle explore comment le support, l’encre et l’acte d’impression peuvent trouver résonnance à travers l’interactivité, le spectateur et l’espace de la galerie en créant de nouveaux assemblages, de nouvelles relations.
Le projet Récurrences a été développé en collaboration avec Christian Pelletier. Ingénieur de formation, il travaille présentement à titre de concepteur matériel FPGA. Intéressé par les  télécommunications et les algorithmes associés à la théorie de l'information, ses recherches portent sur les notions de complexité et de non-linéarité à l'intérieur de systèmes adaptatifs.  Ses intérêts touchent à la réfraction et la transformation en boucle de l'information visuelle et sonore lors de l'interaction entre les différentes composantes d'un système et de son environnement.
Ici la raclette d’impression permet d’amasser des données à l’aide de capteurs. Elle n’est plus un outil inerte, mais devient une interface entre le corps et la surface. Justement, comme ce processus sert normalement à imprimer une image en plusieurs exemplaires, le plus précisément possible, le geste peut paraître régulier. Par contre, lorsque la raclette récolte les données on se rend compte que l’inclinaison n’est pas toujours la même, que la pression diffère à chaque mouvement, selon la fatigue du corps ou le nombre de répétitions. Le geste révèle alors ses particularités. En décortiquant ainsi le mouvement, on transfert les données desquelles on peut composer des formes, des animations génératives selon les regroupements qui sont faits. Cela devient la base à des projections puis, à de nouvelles sérigraphies qui sont en quelque sorte autoréférentielles ; le geste devient l’image. Les transferts de données d’un outil à l’autre, du manuel à l’électronique, génèrent des formes uniques aléatoires et recomposées. Le geste est amplifié, la sérigraphie devient cinétique.
Cette nouvelle structure relève le caractère singulier de chaque mouvement et établi un questionnement sur les différents transferts ; leur passage à une normalisation et les nouvelles formes qui en émergent. Ce processus crée des relations entre les techniques, oppose leurs caractères, mais aussi entre les matières : le geste se transforme pour retrouver sa forme initiale, la sérigraphie, les échanges de données passent en boucle d’une forme à une autre. Les structures des œuvres sont donc construites à la fois par l’accumulation des données, la mobilité des matérialités et le transfert de gestes.
Le caractère interactif de cette exposition propose aux spectateurs de jouer avec les images qui sont générées par leurs mouvements, par leurs gestes sérigraphiques et qui sont transformées en animations. L’utilisation de l’ordinateur fait ricochet à la mécanique du geste, il s’emploie en contradiction avec l’idée de décortiquer le mouvement pour en faire émerger une singularité, mais est nécessaire dans le processus. 

Texte: Catherine Barnabé

5.27.2012

MOMENTS DÉCISIFS 22 juin au 5 juillet








Jean-Philippe Luckhurst-Cartier
Élyse Brodeur-Magna
Genevieve Violette
Simon Grenier-Poirier
Diana Un-Jin Cho
Gillian King
Aurora Johnsgaard
Mélina St-Ours
Courtney Rosborough

 Exposition du 22 juin au 5 juillet
Vernissage 22 juin 18h à 21h


5.07.2012

OFF BIAN



- OFF Biennale internationale d’art numérique à Espace Projet -                 
Abnégation de Jean-Philippe Luckhurst-Cartier

11 au 24 mai 2012
Vernissage : 11 mai à 17 h

Du 11 au 24 mai 2012, Espace Projet présente Abnégation, une exposition solo de Jean-Philippe Luckhurst-Cartier. L’artiste propose des tableaux peints à l’huile qui deviennent les écrans des projections vidéo. Ces supports sont minimalistes tout comme les images qui y sont diffusées afin de déjouer le regardeur. Cela génère un dialogue entre les techniques et remet en question les qualités de chaque médium. Les œuvres offrent la possibilité de questionner ce que l’on voit et comment les images, qu’elles soient picturales ou numériques, répondent ou non à certaines conceptions que l’on se fait d’elles.
En parallèle à la Biennale internationale d’art numérique de Montréal, cette présentation se veut une contre proposition à l’affirmation du festival qui indique que toute création actuelle ne peut se faire sans l’apport du numérique. Nous proposons plutôt une réflexion sur le rapport entre le numérique et le pictural, en tentant de démontrer que les pratiques traditionnelles reviennent souvent à la surface malgré les multiples apports des technologies et du multimédia. En effet, nous remarquons un goût en art actuel pour les pratiques tangibles et gestuelles, et leur abandon complet, ne serait-ce de leurs référents, s’opère rarement complètement.

Les œuvres de Jean-Philippe Luckhurst-Cartier proposent de penser les arts numériques dans un rapport de complémentarité et de dialogue avec la peinture. Elles démontrent que les interventions numériques dans les créations contemporaines peuvent générer matière à réflexion sans nécessairement se révéler de façon spectaculaire.

4.03.2012

LES LANGAGES DE L'ART, Exposition prolongée jusqu'au 6 mai 2012









Tout le mois d’avril, Espace Projet propose des activités autour des thèmes du langage et des arts visuels. Sous trois volets distincts, les artistes et citoyens sont invités à réfléchir sur l’imaginaire des mots et leur transposition dans des créations contemporaines. La programmation du mois d’avril est en collaboration avec Lire Montréal (http://liremontreal.wordpress.com) qui s’intéresse cette année à l’imaginaire du quartier St-Michel. L’ensemble des activités sont offertes gratuitement et sont destinées aux adeptes et curieux d’art de tous âges.
Le volet EXPOSITION permettra à des artistes de transformer Espace Projet en atelier exploratoire. Les créations in-situ seront guidées par le hasard et l’imposition de certaines contraintes à respecter. Celles-ci exploreront l’univers des mots, comme ceux des objets et des lieux de St-Michel, elles seront dévoilées progressivement aux visiteurs tout au long du mois d’avril. L’exposition Stratégies obliques et autres détours comportera des jours d’ateliers dédiés exclusivement aux artistes, du mardi au jeudi, alors que du vendredi au dimanche les visiteurs pourront parcourir la galerie et les projets en chantier, de midi à 17h. Afin de présenter la finalité des expériences vécues au cours du mois, le vernissage de l’exposition aura lieu le dernier week-end du mois, soit le samedi 28 avril 2012 à 14h. Voici les artistes participants : Marilyne Bissonnette, Shanie Thomassini, Vanessa Lapointe, Véronique et Étienne Proulx du collectif Raison mobile, Joséfine Lachapelle, Catherine Hardy, Carolyne Paquette et Éric Aubertin.
Le volet ATELIER invitera les familles de l’arrondissement à participer à des ateliers d’écriture et de création sur le thème du cadavre exquis. L’atelier Jeux de mots, jeux d’images se déroulera le dimanche 22 avril dès midi. Le matériel sera fournit aux parents et à leur enfants sur place et les résultats de l’exercice seront exposés au sous-sol de la galerie jusqu’à la fin du mois d’avril.
Le volet CONFÉRENCE permettra un approfondissement des rapports entre le texte et l’image dans les arts visuels contemporains et actuels. Lynn Bannon, Ph.D. en Sémiologie et chargée de cours à l’UQAM au département d’histoire de l’art, présentera Texte-image ou image-texte ? : une dialectique complexe, une conférence faisant la démonstration en images des rapports qu’entretiennent la sémiologie des arts visuels avec le mot, le texte, la citation. Le public sera amené à découvrir et analyser les multiples sens, parfois cachés, se trouvant dans le langage des œuvres contemporaines.

3.20.2012

LE 22, ON FERME

Centres d'artistes et lieux de diffusion artistique en solidarité avec la lutte étudiante

Les étudiantes et les étudiants qui, depuis plus d'un mois, entrent massivement en grève (près de 200 000 en date du 15 mars 2012) ne le font pas que pour refuser une hausse de leurs frais de scolarité.

Ils et elles prennent la rue, multiplient les actions, occupent l'espace médiatique et s'organisent pour affirmer que l'éducation n'est pas une marchandise. Parce que des universités à la solde de l'entreprise, ils et elles n'en veulent pas. Parce que la recherche se doit d'être libre, que l'éducation est plus qu'un moyen d'obtenir une job.

Artistes, nous faisons aussi de la recherche, créons de la connaissance, des réflexions sur le monde aussi riches et variées que le sont nos oeuvres. Travailleurs et travailleuses culturelles, nous diffusons des idées, soutenons le travail de création, participons au débat public de multiples façons et faisons également du travail d'éducation.

La logique du tout marchand qui sous-tend les transformations du monde universitaire, dont la hausse des frais de scolarité fait partie, nous concerne aussi. Comme pour le milieu universitaire, le secteur des arts et de la culture se voit de plus en plus forcé de dépendre d'intérêts privés et de se conformer à un modèle entrepreneurial.

Nous voyons les bailleurs de fonds publics affectionner toujours davantage l'industrie culturelle et son rayonnement au détriment de la création et des lieux de diffusion artistique indépendants.

Résister à la hausse des frais de scolarité, c'est résister à une logique qui ramène tout au management et à la rentabilité.
Lutter pour l'accessibilité aux études supérieures, c'est lutter pour une société qui valorise la culture au sens large.
C'est pourquoi nous joignons le mouvement.

Le 22, nos espaces de création et de diffusion seront fermés. Nous afficherons le carré rouge à nos portes et vitrines et nous joindrons la manifestation nationale contre la hausse des frais de scolarité.

Arprim, Articule, Artivistic, Atelier Graff, La Centrale, Eastern Bloc, Perte de Signal, SKOL, Studio XX, et au moment d'envoyer ceci, d'autres centres d'artistes continuent de se joindre à nous: https://www.facebook.com/events/306937969373539/

RDV le 22 mars à 13h à la Place du Kanada (métro Bonaventure).

Télécharger l'affiche pour votre porte ici et la bannière pour votre site Web ici.

-30-

2.25.2012

ART MATTERS FESTIVAL 2012

Art Matters est un festival étudiant qui célèbre la vitalité de la communauté artistique multidisciplinaire de l’Université Concordia. Le festival met en avant le développement de nouveaux talents émergents en créant des connexions aux institutions créatrices de Montréal, les galeries et les centres dirigés par les artistes. Depuis ses débuts en l’an 2000, le festival annuel à fièrement exposé les œuvres produites par les étudiants de Concordia dans les domaines de la danse, de la musique, le design, le cinéma, les créations orales, le théâtre, la vidéo et les arts visuels. Après plus d’une décennie d’efforts des producteurs, conservateurs, artistes et internes, Art Matters est devenu le plus grand festival de son genre et se classe de façon consistante dans le top 5 des « Meilleures expositions artistiques » du classement des lecteurs « Best of Montréal » du journal Montreal Mirror.

La 12e édition du festival Art Matters aura lieu du 2 au 16 mars. Cette année, le festival propose deux semaines d’expositions organisées et sous l’égide des étudiants de premier cycle dans des lieux partout dans Montréal ainsi qu’une cérémonie d’ouverture, des discussions avec les artistes et des vernissages. Une fin de semaine portes ouvertes du 10 au 12 mars 2012 a été ajoutée aux événements habituels du festival; les conservateurs et les artistes seront présents dans les galeries pour discuter leurs méthodes.

http://artmattersfestival.org/

SUBJECT TO CHANGE : Commissaires Eli Kerr et Christopher Spear
Vernissage le jeudi 8 mars de 18h à 21h

‘Subject to change’ means that an established principal is potentially temporary or uncertain. This can be reinterpreted by approaching a subject that is constantly changing; in that ‘to change’ is an action taken towards the subject.

The works in this exhibition spans over a diversity of mediums. Painting, sculpture, design, performance and video form a semblance exploring the changing nature of these disciplines.

Sculpture serves as a subject for painting, while sculpture is derived from a study on drawing; design becomes performative while video explores the designed object.

The cross-referential nature of these works speak to the changing contexts explored in this exhibition, while the geometric value of line provides an aesthetic framework for this investigation.

Ingrid Tremblay
Constructive Deconstruction
 Acrylique et médiums mixtes sur bois, 2011. Destruction constructive est un projet sculptural et pictural abordant les contrastes et les oppositions dans le geste et dans la composition : construire-détruire, coller-arracher, casser-réparer, cacher-découvrir, appliquer-enlever, superposer-enfouir.


Jérémie Albert


Julian Garcia


Jesse Mykolyn


Kevyn Durocher

Drôle de lien…
Sculpture, 2011. Je mets en relation des objets qui présente un dialogue entre contraste et opposé dans l’espace. Une confrontation des matières et volumes à l’aspect brut et instinctif, dont l’instinct est réfléchi.


Kevin Leung


Sébastien Kaufmann

Paradis Artificiel

Video, 2012

Documenting different aspects of human intervention in our daily lives is my main interest, particularly the relation between man and machine; how we create objects and systems according to our needs.

2.17.2012

Alexandre Cv : Détroit: Ruin porn et renaissance du paysage Romantique




Alexandre Cv : Détroit: Ruin porn et renaissance du paysage Romantique

Présentation de photos commentées + Lancement de site Internet

Le mercredi 22 février 2012 à 19h30 - Entrée libre

Depuis plusieurs années déjà, les milieux de l’aménagement urbain, de la sociologie environnementale et de l’art s’intéressent au sort de Détroit, Michigan. La ville traverse effectivement une crise socio-urbanistique qui semble sans issue. Forcément, les paysages de ruines postindustrielles qui marquent la ville ont aussi attiré leur manne de photographes avides de Ruin porn, le terme, utilisé pour qualifier la quête photographique de ruines urbaines contemporaines (surtout de grandes cités américaines). Depuis, Détroit est devenue une destination de tourisme de ruine, figeant la ville hic et nunc dans son impasse.

Je vous propose d’explorer ma perception du paysage de Motor City et de réfléchir sur la tendance qu’est le Ruin porn lors de la projection d’un diaporama commenté.

Dj renaissanceCity complétera l’ambiance sonore avec une sélection d'artistes nés ou ayant une carrière liée à Détroit.

Alexandre Cv